La
cuestión es muy importante y no hay estadísticas sobre este asunto.
Las diferentes formas de violencia contra la mujer son muchas y se
pueden citar por ejemplo: la violencia conyugal en la que encontramos
insultos, palizas, heridas e incluso a menudo muertes; la violencia
practicada por la sociedad contra las mujeres donde se pueden citar
sobre todo la ablación realizada a las niñas y a las jóvenes, el
matrimonio forzado de las jóvenes, el levirato (la mujer está
obligada a contraer matrimonio con el hermano de su marido cuando
éste ha muerto), el trabajo forzado de la mujer en el campo mientras
que el marido no hace nada; también se da el hecho de que la mujer
en algunas sociedades no puede poseer nada a su nombre: campos,
animales, frutas de la cosecha de los campos... en determinadas
sociedades ellas no tienen derecho a decidir y no tienen nada que
opinar en las discusiones. Se decide todo por ellas y están
obligadas a soportarlo todo. La lista es verdaderamente larga pero
todo esto no está registrado como para aportar estadísticas. He
hablado de la violencia contra la mujer de manera general pero si
hablamos de la pareja además de lo que he citado más arriba se
puede añadir el hecho de que algunos hombres no se ocupan de la
familia, dejando esta carga a las mujeres las cuales no disponen de
recursos para hacer frente a todo esto: alimentar a la familia,
cuidar a los niños, inscribir a los niños en la escuela...Sin
olvidar a menudo los casos de violación ya que para un hombre su
mujer nunca puede negarse a tener relaciones sexuales con él tanto
si ella consiente como si no.
Hay
instituciones de lucha contra la violencia a las mujeres pero el gran
problema es que a menudo todos esos casos de violencia no son
conocidos ya que las mujeres no los denuncian y prefieren sufrirlos
en los hogares y en la sociedad. Es la gran diferencia con respecto a
ustedes en Europa. Lo que hace que la justicia trate muy raramente
este tipo de casos. En Burkina, se pone énfasis sobre todo en la
lucha contra la práctica de la ablación y esto comienza a dar sus
frutos con el arresto y el encarcelamiento de algunas mujeres que
realizan dicha práctica. Además, puedo decir que la sociedad es
cómplice del hecho de que estas acciones de violencia no sean
castigadas ya que casi nunca son denunciadas. Se ve normal que un
hombre pegue a su mujer ya que en la pareja no se puede evitar eso.
La gente ve pero no dice nada o encuentran que es normal. Se habla de
ello a menudo pero desgraciadamente no es para defender a la mujer.
Las instituciones de lucha contra la violencia contra las mujeres
trabajan sobre todo en la sensibilización de la población para que
la gente denuncie toda forma de violencia que encuentre. Pero queda
mucho por hacer ya que una práctica que la gente ha asumido como
normal, como es el caso de la ablación, está siendo muy difícil de
combatir.
La
solución que yo veo es poner énfasis sobre la educación de la
población para que la gente comprenda las malas prácticas de la
sociedad respecto a la mujer; con una buena tasa de alfabetismo la
gente comprende y sabe elegir aquello que es bueno de aquello que no
lo es.
Sam
Georges, Enfermero
|
Photo: María Oliva
La question est
très importante et il n'y a pas de statistiques sur la question. Les
différentes formes de violences faites aux femmes sont multiples et
l'on peut citer par exemples: les violences conjugales où l'on y
trouve les injures, les bastonnades, les blessures et même souvent
les meurtres; les violences pratiquées
par la société sur les femmes où l'on peut citer surtout
l'excision faite aux fillettes et aux jeunes femmes, le mariage forcé
des jeunes femmes, le lévirat (la femme qui est obligée d'épouser
le frère de son mari lorsque celui-ci meurt), le travail forcé des
femmes dans les champs pendant que le mari ne fait rien; il y a aussi
le faite que la femme dans certaines sociétés ne peuvent rien
posséder à leur nom : champs, animaux, les fruits de la récolte
des champs... dans certaines sociétés elles n'ont pas droit de
décision et n'ont
pas leur mot à dire dans les discussions. On
décide tout à leur place et elles sont obligées de tout subir. La
liste est vraiment longue mais tout cela n'est pas répertorié
pour fournir des statistiques. Je t'ai parlé des violences faites
aux femmes de façon générale mais si c'est dans le couple en plus
de ce que j'ai cité plus haut on peut y ajouter le fait que certains
hommes
ne s'occupent pas de la famille remettant cette charge à la femme
alors qu'elle n'a rien pour faire face à tout cela: nourrir la
famille, soigner les enfants mettre les enfants à l'école sans
oublier souvent des cas de "viol" car pour l'homme sa femme
ne peut jamais réfuser d'avoir des rapports sexuels avec lui qu'elle
soit prête ou pas.
Il
y a des institutions de lutte contre les violences faites aux femmes
mais le gros problème est que très souvent, toutes ces violences ne
sont pas connues car les femmes ne les dénoncent pas et préfèrent
les subir dans les foyers et dans la société. C'est
là toute la différence avec vous en Europe. Ce qui fait que la
justice traite rarement ces genres de dossier. Au Burkina, l'accent
est surtout mis sur la lutte contre la pratique de l'excision et cela
commence à porter des fruits avec l'arrestation et l'emprisonnement
de certaines exciseuses. En plus, je peux dire que la société est
complice du faite que ces violences ne sont pas punies car elles ne
sont presque jamais dénoncées. On
trouve normal qu'un homme batte sa femme car dans un couple on ne
peut pas éviter cela. Les gens voient mais ne disent rien ou
trouvent que c'est d'ailleurs normal. Donc
pour dire qu'on en parle souvent mais malheureusement ce n'est pas
pour défendre la femme. Les institutions de lutte contre les
violences faites aux femmes font surtout de la sensibilisation de la
population pour qu'elle dénonce toute forme de violence qu'elle
rencontrerait. Mais il reste beaucoup à faire car une pratique que
la société a admis comme
normale, comme
la pratique de l'excision, est très difficile à lutter contre.
Comme
solution que moi je vois c'est de mettre l'accent sur l'éducation de
la population pour qu'elle comprenne les mauvaises pratiques de la
société à l'égard de la femme; avec un bon taux d'alphabétisation
les gens comprennent et savent choisir ce qui est bon de ce qui ne
l'est pas.
Sam
Georges, Infermier
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